Chrystelle

Découvrir l’endométriose en même temps que l’amour

Quatre ans que je prends conscience de l’endométriose et de ses conséquences

Je suis la belle maman de Laura, une jolie jeune femme de bientôt 30 ans. J’ai découvert cette maladie en tombant amoureuse de son papa.

Laura vivait encore avec lui car elle ne pouvait pas faire autrement. 

En ma qualité de belle mère, je trouve que j’ai fait peu. Vivre avec Laura a surtout été une leçon de vie pour moi.

J’ai vu sa souffrance et couler les larmes qu’elle retenait le plus souvent, j’ai entendu ses gémissements, ses peurs, ses coups de gueule. Mais j’ai aussi vu les rares moments d’insouciance et de rire quand la maladie lui laissait un peu de répit.

Même en étant une femme, bien que sensible et empathique, ça n’a pas été facile de comprendre ce par quoi elle passait. Les hauts et les bas permanents, les tiraillements dans sa chair, ses besoins de s’enfermer parfois et de ne pas se laisser toucher dans tous les sens du terme. Je me suis rendue compte comme cette maladie pouvait être épidermique et rendre les relations sociales difficiles, et je ne parle pas des relations amoureuses …

Je ne minimiserai mon aide qu’à ses besoins professionnels. Je pense que mon apport a été surtout d’aider le binôme qu’elle formait avec son papa. C’est de lui et de leur relation dont j’ai plus envie de parler.

Parce que être parent d’une jeune femme malade, la voir souffrir, ne pas comprendre, c’est difficile. Et pour que ses parents puissent continuer a être des aidants, ils ont eux aussi besoin d’être aidés et aimés. 

Il est des hommes qui deviennent pères, d’autres géniteurs et certains sont de vrais papas. Laurent fait partie de cette catégorie. Et je ne le dis pas parce que je l’aime et l’admire, mais parce que j’ai vu tout ce qu’il a fait, fait et fera encore pour Laura.

Il lui apporte un amour infaillible, une présence, même à 900 km. Il l’a soutenue quand elle était en période d’errance médicale, il a été présent à chacun de ses rendez-vous médicaux, à chacune de ses opérations. Même encore maintenant alors qu’ils ne vivent plus sous le même toit. 

J’aimerais me dire que chaque parent devrait être ainsi mais je me suis rendue compte à quel point ce n’était pas le cas. C’est ce qui me motive d’autant plus à sensibiliser les familles, les pères et mères, les chéri.e.s.

Je suis mère de deux fils et je les ai éduqué dans le respect, l’amour et la bienveillance. J’aimerais que ce soit le cas dans toutes les familles, comme c’est le cas dans la famille de Laura, que je vois entourée et aimée.

C’est la raison pour laquelle j’ai créé la Maison Re-Source L’Aura : pour aider les femmes atteintes d’endométriose et de maladies chroniques à prendre leur juste place dans le monde professionnel.

Projet associatif de Chrystelle Saquet

Un témoignage de Chrystelle Saquet, fondatrice de La Maison Re-Source L’Aura et contributrice au projet Sororifemme-Endométriose.

Sororifemme-Endométriose

Fondée en 2023, Sororifemme-Endométriose est une association ressource, proposant une boîte à outils pratique et bienveillante pour toutes les personnes atteintes d’endométriose.

Association à but non lucratif, enregistrée au JO depuis le 4 juillet 2023 / N° RNA W191006818.

Tu souhaites collaborer avec nous, devenir intervenant.e SFENDO, nous proposer un partenariat, devenir bénévole ou encore partager ton témoignage ? Envoie-nous un mail !

Pour nous joindre : sororifemme-endometriose@gmx.fr

@sororifemme_endometriose

19100 Brive-la-Gaillarde / France

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