Adapter son alimentation

Pour une alimentation compatible avec l’endométriose et les troubles intestinaux/digestifs

Remplacer les « mauvais » aliments

Avec l’endométriose et les troubles intestinaux/digestifs, il est important d’adapter son alimentation, notamment avec le régime anti-inflammatoire. Toutefois, ce type de régime peut apparaître très contraignant au début. En effet, sa mise en place nécessite de s’adapter et de trouver des compromis. Vous trouverez ici quelques alternatives faciles à mettre en place dans votre quotidien.

Le café VS la chicorée

Grande amatrice et consommatrice de café, j’ai vite compris que cette boisson n’était pas mon amie : maux d’estomac, nausées, crises de douleurs intestinale …

En effet, le café est une boisson qui peut être irritante, notamment en cas de colopathie, de syndrome du colon ou des intestins irritables. Ainsi, chez les personnes sensibles, le café peut engendrer un reflux ou des brûlures d’estomac en raison de sa teneur en caféine car il stimule la sécrétion d’acide gastrique.

J’ai donc pris la décisions de supprimer ce breuvage de mon quotidien en le remplaçant par la chicorée. Toutefois, je me réserve le plaisir de boire un café de temps à autre quand j’en ai envie !

La chicorée, qui ne contient pas de caféine, est une boisson aux multiples vertus. La racine de chicorée est riche en inuline, des fibres alimentaires (polysaccharides) qui ont plusieurs fonctions.

Les bienfaits de la chicorée pour l’organisme :

• Elle stimule la flore intestinale ;
• Elle favorise l’assimilation du calcium et du fer ;
• Elle active la digestion et améliore le confort digestif ;
• Elle renforce le système immunitaire dans sa globalité ;
• Elle est une alliée précieuse pour le foi et soutient son bon fonctionnement ;
• Elle contribue aux fonctions d’élimination urinaire et rénale normales.

On la préfère BIO de préférence. On la trouve en grande-surface et en magasins BIO. Attention, certaines boissons vendues comme étant de la chicorée contiennent du café soluble. Bien lire la composition du produit avant achat – 100% chicorée – rien d’autre !

Le lait de vache VS les laits végétaux

L’une des bases du régime anti-inflammatoire est l’éviction du lait de vache de son alimentation. Pour en savoir davantage sur les effets négatifs de cette boisson, lire l’article de Héloise Lafon, naturopathe à Toulouse, ICI.

Pour remplacer le lait de vache, il existe plein d’alternatives : lait de brebis, lait de chèvre, laits végétaux (amande, avoine, épeautre, riz, noisette, etc). Les laits de brebis et de chèvre restent plus digestes que le lait de vache.

Afin de choisir son lait végétal, il faut d’abord en goûter plusieurs ! En effet, il y a autant de goûts différents que de propositions gustatives. Personnellement, j’apprécie particulièrement le lait d’avoine.

Bien choisir son lait végétal, c’est aussi : choisir un lait BIO, sans sel et sans sucre ajoutés !

Les bienfaits du lait d’avoine pour l’organisme : nutritif mais peu calorique, haute teneur en vitamines (vitamines B, C, D, E et K), renforce le système immunitaire, antioxydant, contient du magnésium et du fer, etc.

Autres astuces :

• Remplacer les yaourts au lait de vache par des yaourts au lait de brebis, de chèvre, au soja, ou encore au lait de coco ;
• Favoriser les fromages au lait de chèvre et de brebis ;
• Remplacer la crème fraîche par de la crème soja ou de la crème de riz.

Le gluten de blé VS d’autres alternatives

Le gluten est un aliment inflammatoire. Il est donc déconseillé en cas d’endométriose et d’adénomyose. De plus, il est également à exclure en cas de colopathie et du syndrome du colon et des intestins irritables.

• Dans vos préparations, vous pouvez remplacer la farine de blé par : la farine de châtaigne, la farine de riz, la farine de millet, la farine de maïs, la farine de sarrasin, etc ;

• Éviter les aliments transformés et les plats préparés car ils contiennent souvent des ajouts de gluten ;
• Pour les préparations à base de semoule de blé, vous pouvez opter pour : de la semoule de riz, de la semoule de maïs, de la semoule de sarrasin, etc ;
• Pour celleux qui ne peuvent pas se priver de pain, fabriquez votre propre pain ! Cela vous permettra de réduire l’apport en gluten dans vos recettes ;
• Pour le petit-déjeuner, envie de céréales ? Composez votre propre mélange à base de flocons d’avoine, de pétales de maïs soufflés et/ou d’épeautre, de fruits secs, etc.

Retrouvez l’article sur le gluten de Héloise Lafon, naturopathe à Toulouse, ICI.

Apéro-charcuterie VS apéro anti-inflammatoire

Fan d’apéro entre ami.e.s et/ou famille ? La charcuterie n’est pas une fatalité ! En effet, ces aliments sont fortement déconseillés dans le régime anti-inflammatoire, car ils sont très riches en nitrites, en graisses animales pro-inflammatoires, en acides gras saturés et en acides gras trans. Ces éléments participent à l’augmentation de l’inflammation, développent les douleurs inflammatoires, les douleurs digestives, la fatigue, les nausées, etc.

Vous trouverez un court article explicatif ICI, réalisé par Cindy Louvet, nutritionniste et diététicienne.

Pour les apéros, je peux remplacer la charcuterie par :

• du Houmous – la recette ICI ;
• du Tzatziki – la recette ICI ;
• une Enchoïade provençale – la recette ICI ;
• des crudités : radis, concombre, carotte crue, choux-fleur cru, endives, olives, etc ;
• un Aïoli – la recette ICI ;
• des champignons de Paris farcis à la brousse de brebis ;
• de la Tapenade (il en existe de toutes sortes) – idées recettes ICI ;
• des rillettes de thon, de sardine, de maquereaux – idées recettes ICI ;
• ETC.

Alcool VS softs

Une étude chinoise, publiée par la revue médicale Acta Obstetricia et Gynecologica Scandinava, le 19 octobre 2022, souligne le facteur aggravant de la consommation d’alcool sur l’endométriose ainsi que sur l’infertilité.

« Interrogé par le journal The Independant, le docteur Yufen Li, co-auteur de cette étude, explique la corrélation entre alcool et endométriose : la consommation d’alcool produirait la formation d’espèces réactives de l’oxygène (ROS). En grande quantité, ces ROS augmenteraient à leur tour les agressions contre les cellules de notre corps, aussi appelées stress oxydatif. C’est ce facteur qui contribuerait à l’endométriose, mais également au syndrome des ovaires polykystiques, à l’infertilité inexpliquée, à l’avortement spontané et aux fausses couches récurrentes. Selon cette étude, pour 84 grammes d’alcool par semaine, soit l’équivalent de 7 verres, la fertilité des femmes baisserait de 7%, et de 9% pour les hommes. » { Sources Madmoizelle }

Limiter sa consommation d’alcool s’inscrit donc dans une démarche globale d’amélioration de son hygiène de vie. L’alcool stimule en effet la production d’œstrogènes, qui est en partie responsable des lésions endométriosiques. 

Lors des apéros, des soirées entre ami.e.s / en famille, je peux remplacer l’alcool par :

• un cocktail sans alcool (internet regorge de recettes abondantes et originales) ;
• un jus de fruit ;
• un smoothie ;
• une eau parfumée ( par exemple, mettre dans 1L d’eau les quartiers d’un citron vert bio, 20 feuilles de menthe, un bâton de réglisse et laisser infuser le tout dans l’eau froide toute une nuit) ;
• un thé glacé ou une tisane glacée ;
• ETC.

On évitera les softs de type coca, oasis, ice-tea, etc, et les sirops. Des boissons ultra sucrées et donc ultra inflammatoires !