Produits laitiers

Oui je sais, faire un post sur les produits laitiers dans un pays où le fromage fait sa renommée n’est pas très judicieux…mais bien utile, vous verrez…

Alors pourquoi les produits laitiers, en particulier ceux de vaches, sont controversés par la plupart des naturopathes (et pas qu’eux !) ???

Avant de commencer les effets délétères que le lait peut avoir sur notre santé, j’ai envie de vous spécifier que le lait de nos vaches d’antan n’est pas le même que celui que nous trouvons dans nos briques en carton au supermarché.

En effet, le lait est devenu un produit industriel dont la vache est la première à en pâtir. Les vaches laitières sont dopées aux antibiotiques et aux hormones (œstrogènes et progestérones de synthèse) 100 fois plus élevées qu’il y a 25 ans. D’ailleurs, Monsanto (entreprise américaine spécialisée dans la chimie et la biotechnologie), a développé au début des années 1990, le Posilac, qui est une hormone de croissance bovine qui augmente la production laitière des vaches (les vaches sont passées de 14 litres par jour à 40 litres environ). Malheureusement le produit cause des inflammations des mamelles que les éleveurs sont contraints de traiter à l’aide d’antibiotiques que l’on retrouve ensuite dans le lait.

Qui plus est, les vaches laitières consomment la plupart du temps du fourrage qui contient, également, des engrais chimiques et des pesticides!

Ah notre monde économique! Mais je n’ai pas fini…

Le lait a, aussi, des effets néfastes pour notre santé (en plus des pesticides, antibiotiques, des hormones de croissance…qui endommagent déjà la flore intestinale et affaiblissent le système immunitaire).

LE LAIT EST INFLAMMATOIRE

Le lactose

La vache produit du lait pour son petit, le veau. Ce lait, lui permettra de prendre plus de 300 kilos en à peine un an, grâce aux hormones de croissance (naturelles) que contient le lait de sa mère. Une fois que le veau a achevé sa croissance, il n’a plus la capacité digestive pour digérer le lait…

Et bien nous c’est pareil…Pour que le lactose (sucre naturellement présent dans le lait) soit bien digéré, il doit être décomposé par une enzyme fabriquée par l’organisme, la lactase (bactérie de notre microbiote qui nous permet de digérer les produits du lactose). Or, nous perdons petit à petit la capacité à produire la lactase (car nous n’en avons plus besoin) et donc de digérer le lactose (on estime à 75 % le nombre de personnes intolérantes au lactose, du fait de l’absence de l’enzyme lactase).

Cependant, nous humains, nous continuons à boire le lait (d’un bovidé) toute notre vie…???

Conséquences souvent observées : ballonnements, troubles du transit, maux de ventre, migraines, allergies et à terme toxi-infection générale avec des conséquences sur l’immunité.

De plus, l’apport d’une grande quantité d’hormones de croissance (prévu pour un veau) et en particulier l’IGF-1 favorise l’apparition des cancers du sein, de l’utérus et de la prostate ! Et oui, ces hormones boostent la prolifération de toutes les cellules de l’organisme y compris les cellules cancéreuses.

La caséine

La caséine est la protéine du lait. Mais le lait de vache en contient trois plus que le lait maternel, une surconsommation de lait de vache (donc de caséine) peut entraîner chez le nourrisson, l’enfant et l’adulte des allergies et des pathologies (asthme, eczéma, bronchite, rhinopharyngite…)

Pourquoi ? Parce que la caséine en grande quantité, entraine le dérèglement de la zonuline, protéine qui est produite par les cellules qui composent majoritairement la paroi de l’intestin et régule le passage des substances de l’intestin vers la circulation sanguine.

Un dérèglement de la zonuline entraine, donc, une perméabilité de l’intestin grêle qui va laisser plus facilement passer les toxines dans notre corps et entraîner des problèmes digestifs, des inflammations ostéo-articulaires, un affaiblissement du système immunitaire…

MAIS L’APPORT EN CALCIUM ALORS ?

Et oui, comme beaucoup de monde, j’ai entendu que les produits laitiers m’apporteraient le calcium nécessaire à la formation de mon squelette et me permettraient de bien grandir et me prémunir de l’ostéoporose!

« Pour être studieux, solides, forts et vigoureux, buvez du lait ! » Pierre Mendès France, président du Conseil, 1954.

En effet, le lait de vache possède un taux élevé de calcium, mais celui ci n’est assimilable qu’à 40% par le corps humain le reste est pris en charge par les reins (le calcium non utilisé est rejeté par les urines).

De plus, la caséine, la protéine du lait, en grande quantité a pour effet de déminéraliser le corps et de l’acidifier. D’ailleurs, l’OMS a soulevé le problème du « paradoxe du calcium » : l’excès de protéines animales (dont de caséine), est acidifiant et entraîne des fuites de calcium. Ce n’est pas parce que vous mangez beaucoup de produits laitiers que vous aurez plus de calcium, au contraire…

Conséquences, le calcium ne se fixe pas et peut entrainer une décalcification des os, des inflammations articulaires, une polyarthrite rhumatoïde, de l’ostéoporose…

Petite note : les taux de fractures sont plus bas dans les pays où les apports en calcium et en protéines animales sont faibles comme l’Inde, le Japon et le Pérou.

D’autres aliments contiennent du calcium bien mieux assimilable pour l’organisme et moins inflammatoires que le lait, comme les légumes verts (épinard, fenouil, brocoli, haricot vert, chou…), les légumineuses, les noix, les graines, les poissons gras (riches en vitamine D, essentielle dans la santé de nos os), le jaune d’œuf et certains fruits.

ALORS QU’EST CE QU’ON MANGE ?

Tout dépend de ta ou tes problématiques… Si tu présentes des troubles digestifs, des problèmes de peau ou une maladie auto-immune, il serait intéressant pour toi d’arrêter de consommer, dans un premier temps, tout produit laitier pendant une certaine durée.

Si ce n’est pas le cas, les produits de vaches, comme on a pu le voir sont inflammatoires, donc il vaut mieux les éviter au maximum. Si l’on consomme des produits de vaches, il est plus judicieux de choisir des produits biologiques (moins, voire pas, traités avec des antibiotiques et plus nourris avec de l’herbe) et au lait cru (pour bénéficier de la lacto-fermentation).

On privilégiera, tout de même, les produits de chèvre ou de brebis, qui contiennent moins d’hormones de croissances, de lactose et de caséine car ce sont de plus petits animaux. Le lait animal peut être, aussi, remplacé par du lait végétal (amandes, noisettes, avoine…) qui se prête très bien à la cuisine de tous les jours.

En règle générale, il est intéressant de se poser la question de notre capacité à tirer partie de notre alimentation, de la capacité qu’a notre organisme à métaboliser ce qu’on lui donne. Chaque individu selon sa physiologie, son âge, son état…a sa propre biodisponibilité et de là découle son alimentation propre à ses besoins. Bon appétit!

Pour en savoir plus sur l’approche naturopathique, rendez-vous ICI.

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